06 avril 2011

Airbus AF447 : des doutes sur les boîtes noires ?

Ce qui va suivre peut surprendre, voire choquer, mais, si on y regarde de plus près, il y a vraiment matière à s'interroger, surtout au vu des déclarations du BEA du 21 mars 2011 (point N°5 ci-dessous).


1) (rappel) Le faux et le mensonge d'Etat sont une spécialité de la France quand il s'agit d'Airbus : les fausses licences.

2) (rappel) Tout un pays s'acharne contre le pilote qui dérange vraiment parce qu'il en sait trop, depuis le début, et parce qu'il se donne les moyens de faire connaître ce qu'il sait, avec des dossiers solides. Tout ce pays sait parfaitement les raisons de cet acharnement... et ça continue, au point que ce pilote est obligé de prendre des précautions, même en exil. Dans le silence général du "pays des droits de l'homme". C'est quand même significatif. [Lire la suite...]


3) Pour le Rio-Paris, on a cherché partout, dès le début, en cachant la dernière position connue pendant un mois. On a cherché partout, sauf là où il fallait. Et ce malgré les évidences, rappelées aux officiels par divers intervenants, notamment des associations de victimes, parfois sans lésiner sur l'information. En effet, l'AFP et tous les médias français ont également été tenus informés du fait qu'on cherchait sciemment partout sauf au bon endroit. Accesssoirement, ces mêmes médias savent que pour les précédents accidents on a organisé le mensonge d'Etat.

4) Le sous-marin Emeraude a été envoyé officiellement dans la zone (d'autres submersibles aussi, peut-être, mais dans la discrétion ?). Il est étonnant, voire impossible, que l'Emeraude n'ait rien détecté quand on voit la facilité avec laquelle on a trouvé l'épave dès qu'on a cherché au bon endroit, avec tous les débris regroupés sur une zone de 200x600 mètres. Il est difficle, voire impossible, de croire que l'épave n'a pas été découverte depuis bien longtemps par l'Emeraude, par un autre sous-marin ou par un navire de surface, militaire ou civil.

5) Un autre élément est très parlant. Le BEA a fait des déclarations le 21 mars. Le BEA précise qu'il sait déjà que l'épave repose "par 3 à 4.000 mètres de fond", ce qui est vrai, qu'elle "n'est pas recouverte de sédiments", ce qui est vrai et qu'"il n'y a pas de courants de fond ayant entraîné les débris", ce qui est vrai et qui implique que le BEA savait que l'épave repose sur un fond plat et non sur une pente abyssale, ce qui est vrai. Le BEA savait aussi, cela ressort de sa formulation, que l'épave est regroupée, ce qui est vrai.

COMMENT, LE 21 MARS 2011, LE BEA POUVAIT-IL SAVOIR EXACTEMENT CE QU'IL EN EST SUR CES CINQ FAITS ESSENTIELS qu'on a officiellement découverts quinze jours plus tard ? (le 21 mars le navire Alucia était encore à Recife)

Une hypothèse mérite donc réflexion. Pendant près de deux ans, ce qui est immense, "on" a largement pu remonter discrètement un morceaux de carcasse, celui contenant les enregistreurs, récupérer ces enregistreurs et faire ce qu'il faut dessus pour masquer ce qui pourrait gêner certains intérêts, puis les réinstaller dans leur "rack" sur le morceau de carcasse et rejeter le tout en mer.

C'est tiré par les cheveux objectera-t-on ? Il suffit de relire cette note. Plusieurs fois s'il le faut. Plusieurs fois s'il le faut. Tout cela est techniquement très facile, surtout en disposant de deux années. Il suffit donc d'en avoir la volonté et d'un peu d'argent pour une opération privée (EADS n'est pas à quelques millions d'euros près), ou des moyens de l'Etat pour une opération menée par les services de l'Etat. Les deux peuvent aller de pair. Et il n'y a même pas besoin d'une grande discrétion. L'AFP et les médias français ont largement démontré qu'ils savaient se taire. Même avec deux jours de grève des pilotes déclenchés par le syndicat majoritaire. Quant à la justice, elle montre clairement pour qui elle roule en continuant à s'acharner contre les gêneurs pour les faire taire.

Commentaires

Au moment où les choses s'emble s'accélerer voilà que ce site reste bien muet.

Écrit par : MX | 14 mai 2011

Les choses s'accélèrent en effet. Ce site n'y est certainement pas pour rien. Mais rien de bien nouveau. Attendons d'en savoir plus sur le contenu des enregistreurs de vol, sur les autres informations qui pourront être récupérées (logiciels et mémoires internes spécifiques à chaque équipement, QAR...) et sur les quelques vérifications judiciaires nécessaires pour s'assurer que tout a bien "dormi" pendant deux ans et seulement dormi. Ces deux ans où les officiels faisaient exprès de chercher ailleurs pour ne pas trouver...

Écrit par : veritas | 15 mai 2011

Oui, en effet. Attendons. pas très longtemps en tout cas, le premier rapport intermédiaire sera publié cet été.

Écrit par : MX | 16 mai 2011

Il y a surtout la procédure judiciaire, beaucoup plus intéressante que le BEA. En effet, le BEA n'est pas dans des procédures contradictoires et il a déjà largement montré qu'il était "la voix de son maître". En revanche, dans la procédure judiciaire, tous les protagonistes peuvent donner leur avis à partir des pièces à conviction, en premier lieu le dépouillement du FDR, la pièce maîtresse. Il faudra donc ne pas se contenter des avis du BEA et attendre le cours de la procédure judiciaire.

Écrit par : veritas | 17 mai 2011

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