04 juin 2007

Jean-Charles Corbet, Air Lib et mission commandée

On entre aujourd'hui dans le vif du sujet comme l'indique le président de la 12ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, Dominique Pauthe, à l'occasion du procès de Jean-Charles Corbet, ancien PDG d'Air Lib et ancien pilote syndicaliste à Air France.

Corbet ne s'est jamais privé de déclarer qu'il avait bénéficié d'appuis du gouvernement Jospin et qu'il était investi d'une mission de "service commandé". On en apprend un peu plus à la lecture de la presse du jour, notamment Le Figaro, sur les interventions du politique dans la mise en place de Jean-Charles Corbet aux commandes de ce qui allait devenir Air Lib. On pourra noter, pour la petite histoire, que le nouveau PDG s'est empressé d'embaucher à un haut poste Michel Asseline, le pilote de l'Airbus accidenté à Habsheim, déclaré principal responsable du crash. Dans le même temps, un autre pilote syndicaliste croupissait dans des culs-de-basse-fosse pour avoir déplu à Airbus.

Tout ces évènements n'ont évidemment aucun lien entre eux, mais une question nous taraude quand même. Jean-Charles prévoyait-il la distribution gratuite de bananes aux passagers d'Air Lib ? 

Commentaires

[NOTE DE L'ADMINISTRATION DU SITE. DES PASSAGES ONT ETE SUPPRIMES PAR L'ADMINISTRATION PARCE QU'ILS METTENT EN CAUSE DES PERSONNES PHYSIQUES OU MORALES SANS AUCUN ELEMENT DE PREUVE ET SANS AUCUNE REFERENCE.]

La faillite d’Air Liberté incite à se demander comment un pilote de ligne n’ayant aucune expérience de chef d’entreprise ait pu reprendre, en juillet 2001, une compagnie aérienne en faillite tout en obtenant, à la fois, le soutien de la compagnie nationale Air France et celui de Jean-Claude Gayssot, ministre communiste des transports…

Qu’elles sont les extraordinaires et mystérieuses capacités de persuasion dont a pu faire preuve Jean-Charles Corbet pour prendre le contrôle d’Air Lib au travers d’Holco, société totalement inconnue ?...

Pour trouver une explication à cette prise de contrôle d’Air Lib par Jean-Charles Corbet, il est tout d’abord nécessaire de souligner ses indéniables capacités de meneur d’hommes, dont il a su faire preuve lors de la grève des pilotes de juin 1998, ainsi que sa bonne connaissance du transport aérien, qu’il a développée en exerçant son métier de pilote de ligne…

Mais ceci n’est pas suffisant pour convaincre à la fois les dirigeants de l’une des principales compagnies aériennes de la planète, ainsi que le ministère des transports…

Et s’il y avait autre chose ?...

J’étais, en juin 1998, pendant la grève des pilotes qui paralysa Air France, commandant de bord B747 de cette compagnie, mais aussi l’un des membres les plus actifs du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) car j’ai participé, dans l’ombre, à cette grève, qui avait été lancée, de plus, pendant le Mondial de Foot…

Mon action a consisté à mettre la pression sur le gouvernement en dénonçant ce qui semble être le détournement [SUPPRIME PAR L'ADMINISTRATION DU SITE], et qui se monterait à près de 3,5 milliards de dollars…

J’ai beaucoup apprécié, pendant cette grève, la pugnacité de Jean-Charles Corbet, et il était convenu, entre-nous, que si Air France, et le Gouvernement, ne cédaient pas à nos pressions, le SNPL allait divulguer ce scandale au public, en Mondovison…

En effet, j’avais dénoncé ce détournement de fonds, le 22 février 1998, à la Brigade de contrôle et de recherche (BCR) de la Direction nationale des enquêtes fiscales (DNEF) du Havre, en présence de quatre contrôleurs, et inspecteurs, du ministère des Finances…

Et j’avais informé de ce dossier, en continu, mes petits camarades du SNPL…

D’ailleurs, le premier jour de cette grève, le 2 juin 1998, j’ai envoyé un courrier [SUPPRIME PAR L'ADMINISTRATION DU SITE], lui rappelant mon action d’aviseur du ministère des Finances…

Ce premier courrier a permis une première mise en pression du gouvernement…

Puis, compte tenu du fait que la compagnie Air France, et l’autorité de tutelle, le ministère des Transports, ne cédaient pas à nos revendications, j’ai écrit, le 8 juin 1998, c'est-à-dire le premier jour de la deuxième semaine de la grève, à [SUPPRIME PAR L'ADMINISTRATION DU SITE] pour lui rappeler l’existence du dossier guerre du Golfe…

Cette lettre a été envoyée par fax, le 8 juin 1998, au cabinet de [SUPPRIME PAR L'ADMINISTRATION DU SITE] ainsi qu’à l’ensemble de la presse et des médias…

Suite à notre détermination, et notre agressivité, la grève s’est arrêtée dans la nuit du 8 juin au 9 juin 1998, après une réunion entre Jean-Charles Corbet, pour le SNPL, et Jean-Cyril Spinetta, président d’Air France…

Nous avons tous été très surpris de la rapidité de la capitulation en rase campagne du gouvernement… Le dossier était vraiment très chaud, et cela signifiait [SUPPRIME PAR L'ADMINISTRATION DU SITE] étaient vraiment compromis…

Puis, depuis juin 1998, j’ai envoyé, régulièrement, aux différents [SUPPRIME PAR L'ADMINISTRATION DU SITE] des courriers relatifs à ce détournement de fonds, de façon à maintenir la pression sur nos élus qui oublient qu’ils sont mandataires des citoyens…

Le dernier courrier, en date du 20 avril 2006, est adressé à [SUPPRIME PAR L'ADMINISTRATION DU SITE] :

http://www.planete-ump.fr/t602-D%C3%A9tournement-des-indemnit%C3%A9s-de-la-guerre-du-Golfe-90-91.htm

Ainsi pour comprendre comment Jean-Charles Corbet ait pu arrêter soudainement la grève des pilotes de juin 1998, puis ait pu prendre le contrôle d’Air Lib, il faut être conscient, qu’avec le dossier du détournement [SUPPRIME PAR L'ADMINISTRATION DU SITE], le Syndicat des pilotes de ligne est plus puissant que tout ce qu’il est possible d’imaginer…

Jean-Charles DUBOC

[COMMENTAIRE DE L'ADMINISTRATION. Tout est toujours possible et il serait simpliste de rejeter sans examen ce qu'expose Monsieur Duboc, mais en l'absence du moindre document et de la moindre référence à un quelconque document ou à des faits connus, on ne peut que souligner la légèreté des accusations et leur inconsistance. On note aussi une grossière erreur. Il ne peut être question d'une capitulation du gouvernement au moment de la grève de 1998, ce serait plutôt le contraire. Un autre syndicat, qui souhaitait poursuivre la grève, a d'ailleurs dénoncé ce renoncement du SNPL et de Jean-Charles Corbet. Avait-on déjà fait miroiter à ce dernier le cadeau Air Lib ?]

Écrit par : Jean-Charles DUBOC | 04 juin 2007

Citation de l'administration :
On note aussi une grossière erreur. Il ne peut être question d'une capitulation du gouvernement au moment de la grève de 1998, ce serait plutôt le contraire. Un autre syndicat, qui souhaitait poursuivre la grève, a d'ailleurs dénoncé ce renoncement du SNPL et de Jean-Charles Corbet. Avait-on déjà fait miroiter à ce dernier le cadeau Air Lib ?

... C'est quand meme beau d'etre journaliste et de pouvoir raconter n'importe quoi sous la couverture de la liberté d'expression...

Écrit par : Titou | 06 juin 2007

COMMENTAIRE DE L'ADMINISTRATION en réponse à Titou :

Tels sont les faits, avec une imprécision que nous corrigeons. Ce sont trois syndicats minoritaires (SNPL-IT, SNPNAC, SPAF) qui ont dénoncé l'abandon du SNPL et qui ont poursuivi la grève, sans succès. Cet arrêt de la grève par le SNPL, et du même coup la grève elle-même, ont été qualifiés d'échec des pilotes par la plupart des médias. "Une grève pour rien". La réalité est plus nuancée, mais il ne saurait être question de capitulation, ni même d'échec, du gouvernement.]

Écrit par : ADMINISTRATION | 06 juin 2007

Je pense que l'échange salaire/action ressemble plutot à une victoire des pilotes quand on sait que le prix de l'action a quadruplé (voire plus...).
On ne peut pas qualifier cette sortie de conflit comme une capitulation des pilotes. Moi je dis plutot Match Nul...

Écrit par : Titou | 06 juin 2007

Jean Charles Corbet était un de mes copilotes préférés lorsque j'étais Commandant de bord à Air France.
C'était aussi un de mes meilleurs amis.
Ce garçon est un modèle pour tous et son honnèteté ne doit pas être mise en doute.
Il avait la volonté et le talent pour sauver Air Lib et son personnel.
Il en a été empéché par la faillite provoquée par le gouvernement à cette époque, alors que le gouvernement précédent le soutenait pour sauver les emplois.
Pourquoi? : Cherchez où sont passés les 75000 crénaux d'Air Lib.

Écrit par : COUTY | 09 juin 2007

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